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Periple au Canada
29 mai 2008

Le parc national de Forillon

Bonjour à tous,

Après la haute Gaspésie, place maintenant au parc national du Forillon, qui s'étend sur une partie de la pointe de la péninsule gaspésienne. Ce parc est l'un des plus petits du Canada mais offre une richesse faunique exceptionnelle: 120 ours noirs, plus de 200 espèces d'oiseaux, des porcs-épics en pagaille sans oublier les petits rorquals et autre baleines à bosse présents dans le golfe de Gaspé.
A l'auberge internationale de Forillon, j'ai pu retrouver les mêmes  gens qu'à l'auberge du Sea Shack. Rien de très étonnant car la plupart des voyageurs font le tour complet de la Gaspésie tout comme moi. La seul différence est leur regards jaloux lorsque je leur dit que je ne rentre en France que le 1er septembre alors que la plupart d'entre eux terminent leur séjour en juin.
Premier temps fort de cette étape, le tour du mont Saint-Alban, une grosse colline toute proche de la mer. Au point culminant, une gigantesque tour d'observation à été érigée et permet d'offrir un panorama splendide aux yeux ébahis du voyageur.

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La presque-île de Forillon et son impressionnante falaise.

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De l'autre côté, le paysage est très différent. En plein été, il est possible de se baigner mais l'eau ne dépasse pas les 18 degré.
Au large, on aperçoit régulièrement les jets d'eau émis par les baleines à bosse, mais mieux vaut les observer à l'oeil nu plutôt que de tenter de les prendre en photo car à cette distance le résultat est assez médiocre.





Gilles, le propriétaire de l'auberge de Forillon, organise régulièrement des sorties gratuites pour observer la faune, à travers des sentiers cachés indétectables pour le néophyte. Il faut dire que Gilles connaît le parc et ses trésors comme sa poche. Notre première excursion avait pour thème l'observation des castors.

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Il y à moins d'une quinzaine d'années, cet endroit était une forêt. Le barrage construit par les castors a privé les résineux d'oxygène et modifié considérablement l'écosystème. Certains scientifiques considèrent à cet égard le castor comme un "pollueur" mais ce dernier fait partie intégrante de l'écosystème de la région. De plus, le barrage qu'il construit attire de nombreux oiseaux (surtout des fauvettes) et favorise le développement d'une certaine forme de vie, à savoir toutes les espèces vivant en milieu marécageux.

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Voici une hutte de castor. Cet habitat dispose toujours de deux entrés immergées. D'après Gilles, cette hutte avait été abandonnée puis repeuplée par un couple de castor chassé d'un autre endroit par leurs congénères car ils ne voulaient plus travailler. Toujours d'après notre guide, la femelle s'est faite tuée par un ours mais fut rapidement remplacée par une autre. On se demande comment il peut savoir tout ça! Je le soupçonne néanmoins d'avoir quelque peu enjolivé son histoire...Mais cette dernière contient sans doute une part de vérité, car le bonhomme vient ici tout les jours depuis 10 ans et connait tout sur le castor.


Je ne serai pas complet si j'omettais de vous montrer une photo de castor:

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Le castor dort une bonne partie de la journée et devient actif à partir de 17 heures. Il commence par inspecter son barrage puis sort de l'eau pour grignoter quelques plantes. Sa nourriture principale est néanmoins le peuplier. Il commence ensuite son travail, à savoir l'agrandissement de son territoire. Les dents du castors peuvent pousser jusqu'à 23cm par ans, il est doit donc couper des arbres régulièrement pour user ses incisives. A noter qu'il peut abattre un arbre de 30cm de diamètre en 20 minutes.
Cerise sur le gâteau concernant cette balade, nous avons aperçu un ours âgé de 3 ans sur le chemin du retour.

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La photo n'est pas grandiose mais l'animal se trouvait assez loin.
Le lendemain, nous sommes allé à la rencontre des nombreux phoques qui peuplent les côtes.

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Même si ils préfèrent se prélasser sous le soleil, les phoques s'accommodent néanmoins fort bien du mauvais temps. L'espèce que nous avons pu observer est le phoque commun. Comme son nom l'indique, c'est le plus répandu dans la région. Il pèse entre 75 et 130 kilos. Il y a aussi des phoques gris en Gaspésie, qui sont deux fois plus gros.

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Lorsqu'on s'approche de la plage, ces animaux curieux de nature viennent nous saluer. Petite anecdote: Lorsque le kayak de mer à commencé dans la région, il y a à peu près 20 ans, la panique s'est emparée des colonies de phoques à la grande surprise des habitués du coin. En effet, ces animaux n'ont pas peur des bateaux, il était donc surprenant que des kayak les effrayent. La raison est simple: Les inuits chassaient le phoque en kayak, une mémoire génétique s'est donc constituée chez le phoque et la peur des kayacs s'est transmise "de génération en génération".
Voila, c'en est tout pour le parc de Forillon, du moins pour le moment. Je reviendrais en été car des randonnées que je voulais faire n'étaient pas possible: les sentiers, à partir de 400 mètres, sont encore trop enneigés! Tant pis, les balades sur les crêtes et au milieu des lacs attendront juillet ou août.
Actuellement, je fait étape à Gaspé, la première vraie ville que je croise depuis plus d'une semaine. Demain je me rend à Percé, une petite ville avec beaucoup de choses à voir. A très bientôt!

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